Exposition « six mixte »
Une dessinatrice, un sculpteur et quatre photographes, tel est le groupe d’artistes que Michel Giesi a réuni pour assurer la mixité de genre et de style de ce bouquet visuel qu’il nous propose de découvrir. Au programme : murmures, mouvements, mirages, brumes, métal et rébus visuels…
L’exposition d’AIDA Galerie
Loue Aveline (dessin à l’encre)
Son mode d’expression préférentiel est le dessin réalisé à l’encre de chine et au Rotring. Quelques traits suffisent à transformer la surface plane du papier en espace imaginaire. Utilisant des séries de lignes suggérant des limites, des contours, des ombres, des textures et des volumes, elle réalise en noir et blanc d’abstraits paysages sollicitant l’imagination. Interpelée, celle-ci ne peut alors s’empêcher de combler les vides et d’apercevoir végétaux fugaces, nuages transitoires, ou formes organiques en évolution.
Elle a apporté pour cette exposition une série intitulée « Murmurations ». Ces dessins suggèrent à ses yeux le bruissement, à la limite du silence, d’un mouvement à peine perceptible ou d’une respiration à peine marquée. La multiplicité et la densité des traits distribués en essaims vibrants animent chaque page d’un souffle murmurant...
Doris Châtaigner (photo)
Elle explore par la photo les possibilités de délivrer à partir du réel des résultats visuels non conformes à l’idée qu’on se fait habituellement de lui, notamment en jouant sur les paramètres d’exposition. Elle use volontiers des effets de « bougé » et de flou et recherche également les prises de vues génératrices de compositions abstraites. La photo est donc pour elle un art visuel plastique, esthétique et poétique.
Elle présente dans cette exposition une série de vues intitulée « Féerie cinétique ». Prenant pour motif le mouvement de la danse, la série décline ce que la photo est capable de montrer de courtes séquences de mouvements chorégraphiques. L’image ainsi produite mêle le fixé et le bougé, le net et le flou, et montre un corps dansant simultanément fixé et dans le flux dans son mouvement.
Michel Giesi (photo)
A ses yeux, photographier est une manière de voir le monde, de l’observer et d'y participer. C’est l’expression d’une volonté d’enrichir son intime solitude en la maintenant ouverte. Dès lors, ces images sont à prendre comme une invitation. Comme un pont jeté entre nos rives respectives, qui ne demandent qu’à être reliées. Sa démarche découle également d’un questionnement : la photo ne pouvant se réduire à un simple recueil du réel, ce qui nous semble défini comme tel l'est-il vraiment ? Ce qui se donne à voir par la photo, ne relèverait-il pas en fin de compte tout simplement d’une disposition d’esprit ?
Il a apporté pour cette exposition une série de vues intitulée « Là-bas ». Ces photos sont accompagnées du texte suivant :
« Dans un ailleurs bien plus loin qu’ici et depuis des siècles de longues nuits, suspendus ils flottent, dansent, s’étreignent. Dans un éther fait de noir sidéral ils vont solitaires ou voltigent agrégés. Insolites porteurs de lumière intérieure ils habitent sans bruit un univers dépourvu de cadran pour marquer l’heure. Ils sont au temps ce que les étoiles sont à la nuit. Là-bas seule la beauté. Nulle vérité. Oh, ne les faites pas venir sur terre. Laissez bien plutôt votre esprit s’en aller les rejoindre voyager dans leur univers. Leurs lumières et leurs formes sont éphémères. Il suffirait qu’ils viennent parmi les hommes se moquant du merveilleux pour que se dissolvent leurs contours et ne s’éteignent leurs feux. »
Bernard Larcat (photo)
Il est plus particulièrement attiré par les environnements urbains, et recherche les expressions de vie et les atmosphères improbables. Il n’est pas pour autant indifférent au spectacle de la nature. Il lui demande en revanche d’être particulièrement exigeante à son égard, en termes d’engagement nécessaire pour parvenir à la parcourir, la contempler et la comprendre.
Pour cette exposition, il a apporté une série intitulée « Lorsque la ville s’embrume… »
Un matin, un océan de brume s’est déversé dans son espace visuel familier ; ses repères visuels habituels sont désormais masqués. Prenant la mesure de l’instant, il se projette vers ce monde devenu insaisissable… Forte de pièges en puissance, parce qu’elle masque nos repères, la brume n’en livre pas moins du monde une image pleine de douceur, de paisible quiétude et d’harmonie : une image trompeuse, où le regard se heurte à l’opacité du visible. Dans sa série « Lorsque la ville s’embrume », la brume masque les repères urbains et donne au réel un aspect paisible, ouateux et fantomatique. Mais la brume est en réalité trompeusement opaque, comme l’est d’ailleurs en général tout ce qui est visible.
Guy Loebl (photo)
Il redécouvre en 2015 sa passion pour la photo, longtemps négligée depuis sa jeunesse. Son parcours professionnel en grande partie dans la branche « voyage » lui commande de ne pas faire des destinations lointaines ou exotiques son sujet de prédilection.
Ouvert à un large éventail de motifs, il garde une préférence pour la photo conceptuelle et pour la photo narrative. En réalité pour un genre de prises de vue incitant le regardeur, si possible avec humour, à tenter de déchiffrer « le message caché ».
La série qu’il a apportée pour cette exposition s’intitule « Détournements ».
D’une part, il a placé des objets familiers du quotidien dans des contextes totalement inattendus, inadéquats ou improbables, leur donnant une dimension ou un sens totalement différents. Afin de corser la difficulté, il a d’autre part associé ces détournements à des expressions, des jeux de mots, voire à des noms de spécialités culinaires… Les clichés de la série prennent dès lors chacun figure d’énigme à résoudre ou, selon le cas, de rébus à déchiffrer !
Christophe Welschinger (sculpture)
Le travail du métal, entre mise en fusion, soudure et meulage, se caractérise par l’exigence que cette matière impose à qui veut la façonner. Partant de son savoir-faire en métallerie et ferronnerie pour aborder la sculpture, son médium de prédilection est naturellement le métal, volontiers associé à l’occasion avec le verre. Ses réalisations prennent fréquemment la figure humaine pour motif. Les pièces qu’il réalise jouent avec les pleins et les creux, les jeux d’ombres et de lumières, les effets de textures et de matière.
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités. AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui une centaine de membres environ, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale. Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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