Exposition « Mis en scène »
Cette exposition réunit trois photographes partageant le motif de la poupée, mis en scène sous forme de tableaux photographiques : la poupée devient selon les cas un motif fantastique, un sujet de phantasmes, ou bien elle s’humanisme par le rôle qui lui est assigné de support aux projections imaginaires… la poupée dans tous ses états se prête à des jeux scopiques, spéculaires et spéculatifs de tous ordres…
Une sculpteure accompagne ces photographies avec des visages et des figures humaines en terre cuite.
Poupées et sculptures mises en scène invitent le regardeur à se jouer la pièce qu’il voudra, au plus intime de son imaginaire.
L’exposition d’AIDA Galerie
Isabelle Faivre (photo)
Tout en exerçant en agence puis en free-lance dans le domaine du design et de l’architecture d’intérieur, elle pratique la photo comme l’un de ses modes de travail, mais aussi comme un mode d’expression personnel, pour lequel elle se passionne. Ce sont notamment ses voyages, comme par exemple une traversée de l’Atlantique en cargo, qui alimentent dès lors son portfolio et donnent matière à ses expositions.
Elle présente ici une série intitulée « Etat de sièges » mettant en scène les poupées Barbie de son enfance, avec leurs vêtements d’époque. Redonnant vie à ces jouets, elle se replonge dans l’imaginaire qui animait ses jeux d’enfant, tout en s’en amusant avec son regard et sa sensibilité d’adulte. Par le truchement de sa Barbie, elle dégage un autoportrait féminin à facettes multiples, où s’expriment des émotions et des inspirations contrastées, parfois contradictoires ou toutes mélangées. Avec la distance et les jeux de miroir que génèrent des projections imaginaires sur une poupée, qui n’est ni vraiment soi-même, ni tout à fait une autre.
Michel Giesi (photo)
A ses yeux, photographier est une manière de voir le monde, del’observer et d'y participer. C’est l’expression d’une volonté d’enrichir son intime solitude en la maintenant ouverte sur le monde. Dès lors, ses images sont à prendre comme un pont jeté entre nos rives respectives, qui ne demandent qu’à être reliées.
Sa démarche découle également d’un questionnement : la photo ne pouvant se réduire au simple recueil du réel, ce qui nous semble défini comme tel l'est-il vraiment ? Ce qui se donne à voir par la photo, ne relèverait-il pas en fin de compte tout simplement d’une disposition d’esprit ?
Il a apporté pour cette exposition une série intitulée « Jeux de poupées ». Les poupées, dans ses tableaux photographiques, conservent naturellement la dimension enfantine à laquelle leur destination première les assigne. Dans les mises en scènes orchestrées par le photographe, elles sont en revanche, distribuées dans les rôles qu’invente, normalement pour d’autres qu’elles, le vaste théâtre du monde des humains. Il en résulte poésie, dérision, jeux scopiques et décalages en série. Après tout, les poupées sont bien faites pour qu’on joue avec elles, non ?
Alain Goirand (photo)
Il se dit plutôt faiseur d’images que photographe tel qu’on l’entend habituellement. Ce qui signifie que la photo constitue pour lui l’un des moyens qu’il met en oeuvre pour sa production visuelle, et non pas une fin en soi ou un moyen de générer de l’instantané. C’est ainsi qu’il cherche, par l’image, à restituer un ressenti d’émotions et à fixer visuellement le produit de son imagination.
La série en noir et blanc qu’il présente pour cette exposition, intitulée « La Part de l’ange », propose une vision de la dimension fantastique que l’imagination humaine prête spontanément aux poupées. Ces objets inanimés et fabriqués portent en revanche des signes simulacres de vie. Parce qu’elles sont vivantes d’apparence et pourtant plongées dans une
inaltérable inertie, on en vient naturellement à prêter à la fixité de leurs traits des pensées inaccessibles et indéchiffrables, voire des penchants potentiels pour la violence ou la cruauté. Et comme le remarque le photographe : « comment ne pas croire qu'elles sont cette part de nous-mêmes qui ne consent ni à vieillir ni à mourir ? »
Anne Lombardi (sculpture)
Née à Sète, elle vit et travaille dans le Grand est depuis une quarantaine d'années. Ses sculptures sont modelées en terre cuite et autres médiums, patinés ou enfumés. Elles prennent pour motif le visage et le corps humains, dans un style expressif et empreint d’influence symboliste. Les sujets qu’elle réalise sont animés d’une force de mouvement qui semble imprimée par leur dynamique intérieure, et qui leur donne vie et naturel.
Elle présente pour cette exposition une sélection de ses réalisations, notamment des pièces portant une patine aux pigments de bronze.
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités. AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui une centaine de membres environ, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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